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 La décolonisation de la France

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Allezlelosc_59
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Allezlelosc_59


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Loisirs : Deux guerres mondiales, Guerre froide
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MessageSujet: La décolonisation de la France   La décolonisation de la France EmptyMar 10 Avr - 11:35

LA CHUTE DE L'EMPIRE FRANCAIS


La France a été défaite, occupée, humiliée. Les indépendantistes et autonomistes que l'on n'a pas, ou peu, écoutés jusqu'alors jugent le moment venu d'obtenir satisfaction. Entendant briser les empires coloniaux, l'URSS comme les États-Unis les favorisent.

La conférence de Brazzaville de 1944 prévoit d'établir une nouvelle politique envers les colonies. Le général de Gaulle tient un discours à ce sujet. Mais, en 1945, le 8 mai qui plus est, les forces françaises répriment avec férocité une manifestation nationaliste algérienne à Sétif. Puis, en 1947, Madagascar est le théâtre de massacres organisés par l'armée...

L'assimilation des populations indigènes au sein de la France est restée une intention, malgré la bonne volonté de certains, comme le député Maurice Violette lors du Front populaire ou l'indépendantiste modéré algérien Ferhat Abbas. La représentation démocratique des « indigènes » reste quasiment nulle.

L'Union française remplace l'Empire en 1946, selon la constitution de la IVe République. Elle rassemble les départements d'Algérie, les nouveaux Départements d'outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion) et les Territoires d'outre-mer, c'est-à-dire toutes les autres colonies, excepté deux Territoires associés (Togo, Cameroun). Enfin, les protectorats prennent le nom d'États associés. Sont créés le franc Colonies françaises d'Afrique (CFA) et le franc Colonies françaises du Pacifique (CFP).

En Indochine, avant de quitter ce territoire, les Japonais ont favorisé l'indépendance - celle du Vietnam est même proclamée en 1945. Ici, plus qu'en aucune autre colonie, les Français ont vu leur autorité anéantie. Le mouvement Viêt-cong se lance dans une guerre de libération qui va durer de 1946 à 1954. C'est cette année-là que sont signés les Accords de Genève. Le Laos et le Cambodge deviennent indépendants, ainsi que le Vietnam, qui est cependant divisé en deux. Finalement, la France rapatrie ses ressortissants.

La Guerre d'Algérie commence en 1954. Des coups de mains, puis une guérilla agitent le pays. La France va répondre par des opérations militaires de plus en plus offensives. La guerre se propage autant dans les campagnes qu'en ville. Le gouvernement Mollet et le Parlement donnent de plus en plus de liberté à l'armée pour qu'elle réduise à néant la « rébellion ». Durant la Bataille d'Alger, entre autres, elle aura recours à la torture et aux assassinats de prisonniers. Cette guerre qui ne dit pas son nom fait chuter la IVe République. Sous la pression, notamment, des armées d'Algérie, Charles de Gaulle revient au pouvoir en 1958. Il fonde la Ve République et, bientôt, va contrarier les partisans de l'Algérie française qui l'ont soutenu. Les chefs militaires d'Alger tentent un putsch mais échouent. Finalement, les accords signés à Evian en 1962 entre la France et le Front de libération nationale (FLN) algérien mettent fin au conflit. L'indépendance votée par la population algérienne provoque le départ de centaines de milliers de Français. Ils s'installent, parfois très difficilement, en métropole. Quant aux supplétifs algériens, les harkis, ils sont très nombreux à être éliminés au lendemain de l'indépendance. Une partie d'entre eux réussit à rejoindre la France, malgré l'ordre officiel de ne pas les y transférer. La plupart sont cantonnés dans des villages clos, séparés des autres Français.

Un anticolonialisme de gauche s'est affirmé, fondé sur des principes moraux et politiques. L'exploitation des peuples et de leurs richesses, les crimes commis par les soldats et les colons sont les principaux griefs faits à la colonisation. Une partie de ces anticolonialistes s'engagent aux côtés des nationalistes, algériens notamment.

La France se retire du Liban et de la Syrie en 1946, puis d'Inde en 1956.

La Tunisie et le Maroc obtiennent leur indépendance en 1956, sans trop de violences. Mohammed V est roi du Maroc et Bourguiba, président de la République tunisienne. La même année, l'Union des populations du Cameroun lance une insurrection qui échoue.

La Guinée se déclare indépendante de la France en 1958, à l'issue du référendum qui établit la nouvelle Communauté française inventée par la Ve République afin de succéder à l'Union française et de réunir les territoires africains.
Toutes les autres colonies françaises de l'Afrique subsaharienne obtiennent pacifiquement leur indépendance en 1960, ce qui met fin à la Communauté française : Dahomey (Bénin), Côte d'Ivoire, Haute-Volta (Burkina Faso), Mauritanie, Niger, Sénégal, Soudan (Mali), Congo, Gabon, Oubangui-Chari (Centrafrique), Tchad, Togo, Cameroun, Madagascar
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Dernière édition par le Mar 10 Avr - 11:36, édité 1 fois
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Allezlelosc_59
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MessageSujet: Re: La décolonisation de la France   La décolonisation de la France EmptyMar 10 Avr - 11:35

LA FRANCE SANS SES COLONIES

Nombre d'anciennes colonies ont gardé des liens très forts avec la France : économiques, diplomatiques, culturels... C'est ce que l'on appelle positivement la coopération et négativement le néocolonialisme.

Le « pré carré » : c'est ainsi que l'on nomme les pays africains qui furent des colonies françaises. Ils constituent une zone stratégique où l'armée française est implantée dans des bases.

La francophonie est un des liens qui unissent la France à ses anciennes possessions. Cependant, dans ses organisations on trouve également nombre de pays qui n'en furent pas.

Des habitants des colonies ont émigré en métropole durant tout le vingtième siècle. D'abord limité, le mouvement s'amplifie après la Seconde Guerre mondiale, lors de la période de reconstruction du pays. Dans les années 1960, les grandes entreprises engagent massivement des travailleurs étrangers qu'elles vont chercher dans leur pays, notamment dans les anciennes colonies qui viennent d'accéder à l'indépendance.

Les Départements et Territoires d'outre-mer ne sont plus considérés comme des colonies. Cependant, des mouvements et partis politiques indépendantistes figurent en bonne place sur l'échiquier politique de ces terres françaises non métropolitaines.

Des indépendances sont gagnées durant les années 1970. En 1974, ce sont les îles Comores (excepté Mayotte), ensuite Djibouti, en 1977, et enfin les Nouvelles-Hébrides, qui deviennent le Vanuatu en 1980.

En Nouvelle-Calédonie, les Kanaks souhaitent également obtenir leur indépendance. Mais la communauté caldoche, c'est-à-dire les descendants d'Européens, défend avec acharnement leur maintien dans la République. Après des heurts très violents, des accords sont trouvés en 1988.

L'intégration est le maître mot des gouvernements qui veulent mener des politiques favorisant la bonne installation des populations venues des anciennes colonies et leur adhésion aux valeurs nationales. Cette présence sur le territoire français ravive de vieux démons. Tel parti nationaliste ne parle-t-il pas de « colonisation rampante » des étrangers ? Les « banlieues » semblent être devenues pour certains des terres à pacifier, à civiliser, à « nettoyer ». Les traditions conservées par certaines populations immigrées font l'objet de nombreux débats.

La perception des peuples anciennement colonisés n'est pas toujours négative. On salue la volonté d'intégration, ou mieux, d'assimilation des enfants d'émigrés (les beurs). On trouve de plus en plus d'attrait pour les musiques issues des DOM-TOM ou des ex-colonies, telles que le zouk et le raï. On est séduit par les publicités mettant en valeur des Africains… Quant au sport...

Le réveil des mémoires et l’écriture de l’histoire coloniale de la France. Au début du XXIe siècle, alors que les historiens cherchent et trouvent beaucoup de choses, permettant ainsi, peu à peu, d’y voir plus clair sur de nombreux et variés aspects de la question, des associations réunissant des contemporains de l’époque coloniale et leurs descendants défendent chacune leur mémoire. Toutes font valoir leurs points de vue avec éclat.

La « loi n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés » suscite durant un an de nombreux remous. Présentée et votée par des parlementaires UMP, elle vise concrètement à indemniser les Harkis, ces supplétifs locaux qui ont servi dans l’armée française durant la guerre d’Algérie. Ce n’est pas cela qui provoque un mois plus tard une pétition d’historiens (« Colonisation : non à l’enseignement d’une histoire officielle »), mais son article 4 dont le 2e alinéa stipule : « Les programmes de recherche universitaire accordent à l’histoire de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, la place qu’elle mérite. Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit ». Le 25 janvier 2006, le président de la République a décidé de soumettre cet alinéa contesté au Conseil constitutionnel afin que ce dernier l’abroge. Cela dit, tout porte à penser que le débat sur les objectifs et les effets de la colonisation n’est à présent pas près de se clore.


http://www.routard.com/mag_dossiers/id_dm/41/ordre/5.htm
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