Il est mort ce matin...
Petite bio de l'ami Wikipédia sur ce qui était le plus grand violoncelliste du siècle dernier.
Mstislav Leopoldovitch Rostropovitch (en russe : Мстисла́в Леопо́льдович Ростропо́вич) (né le 27 mars 1927 à Bakou (Azerbaïdjan) et mort le 27 avril 2007 à Moscou, Russie), est un violoncelliste, chef d'orchestre et pianiste russe.
Les débuts Dès l'âge de 4 ans, il apprend le piano auprès de sa mère, pianiste confirmée, puis à dix ans, également le violoncelle auprès de son père, violoncelliste éclairé qui avait étudié auprès de Pablo Casals et lui-même fils de violoncelliste. À seize ans, il entre au Conservatoire de Moscou où il étudie le piano et le violoncelle, mais aussi la direction et la composition et où il eut pour professeurs Chostakovitch et Prokofiev. Il décide de se consacrer au violoncelle, le contact avec Chostakovitch et les répétitions de sa
Huitième symphonie l'ayant convaincu qu'il n'avait pas le talent de compositeur qu'il espérait.
Les premiers concerts Il donne son premier concert de violoncelle en 1942 et obtient le Premier prix aux concours internationaux de Prague et Budapest en 1947, 1949 et 1950. En 1950, à l'âge de 23 ans seulement, il se voit récompensé de la plus haute distinction qui existe alors en Union soviétique, le Prix Staline. À l'époque, le musicien est déjà très connu dans son pays et parallèlement il a une intense activité de soliste, il enseigne au Conservatoire de Leningrad (actuellement Saint-Pétersbourg), puis à celui de Moscou. En 1955, il épouse une soprano du Bolchoï, Galina Vichnevskaïa. Sa carrière internationale (c'est-à-dire du côté Ouest) débute réellement en 1964 lors d'un concert donné en Allemagne fédérale. Dès lors, il effectue plusieurs tournées à l'Ouest où il rencontre des compositeurs tels que Benjamin Britten qui se mettent à composer pour lui. En 1967, il dirige
Eugène Onéguine au Bolchoï, laissant ainsi éclater sa passion pour la direction et l'opéra.
L'exilPromouvant l'art sans frontière, la liberté d'expression et les valeurs démocratiques, Mstislav Rostropovitch n'est pas très bien vu du régime soviétique. Son amitié avec Alexandre Soljenitsyne et son soutien aux dissidents du régime en place sont la cause d'une disgrâce officielle au début des années 70. Il est banni de nombreux groupes musicaux puis déchu en 1974 de sa nationalité soviétique pour « actes portant systématiquement préjudice au prestige de l'Union soviétique ». Rostropovitch, sa femme et leurs enfants quittent alors l'Union soviétique et s'installent aux États-Unis l'année suivante.
Il crée à Paris en 1977 le concours de violoncelle qui porte son nom et dont les premiers lauréats ont été Lluis Claret et Frédéric Lodéon.
De 1977 à 1994, il dirige l'Orchestre symphonique national (Washington). Il est aussi le directeur et fondateur de nombreux festivals (Aldeburgh, Rostropovitch Festival, etc.) et réalise de nombreux récitals et concerts et joue avec les plus grands (Richter, Horowitz, etc.). Il a suscité également de nombreuses créations de la part de Chostakovitch, Prokofiev, Britten, Dutilleux, Bernstein ou encore Penderecki.
Sa prestation le 11 novembre 1989 aux toutes premières heures de la chute du mur de Berlin, assis sur une chaise devant un pan de ce mur lui a valu d'être connu dans le monde entier, la scène ayant été filmée par des télévisions internationales.[2]
En 1990, il a pu reprendre sa nationalité d'origine.
Grand Officier de la Légion d'honneur, Chevalier de l'Ordre de l'empire britannique, membre de l'Académie des Arts et des Sciences des États-Unis, de l'Académie Royale de Suède, de l'Académie Royale de Grande Bretagne, il est Docteur Honoris Causa de quarante universités parmi les plus prestigieuses du monde (Yale, Princeton, Harvard, Oxford,Cambridge, etc.). Il promeut la liberté d'expression dans l'Art et la politique. Il est devenu Ambassadeur de bonne volonté pour l'UNESCO et donne son appui à des projets d'éducation et culturels. Il profite de sa reconnaissance internationale pour soutenir l'Appel international de l'UNESCO pour l'enseignement artistique dans les écoles. Avec sa femme, Galina Vichnevskaïa, Mstislav Rostropovitch a créé la fondation Vishnevskaïa-Rostropovitch dont le but est de stimuler des activités et des projets sociaux.
Il décède du cancer le 27 avril 2007 à Moscou, un mois après avoir célébré ses 80 ans.